Il y a un grand nombre de travaux qui documentent la présence constante du mycète dans les tissus des patients cancéreux, spécialement chez les patients en phase terminale.

Ces dernières années, nous avons observé un crescendo de voix qui se préoccupent de ce terrible champignon au point de le définir comme le “problème le plus important et le plus urgent que l’oncologie doit résoudre.” Les chiffres suivants concernant la coexistence du Candida et du cancer ont été collectés par plusieurs auteurs : (53)
R. L. Hopfer 79%
U. Kaben 80%
W. T. Hughes 91%
T. E. Kiehn 97%

Les pourcentages observés sont vraiment impressionnants, spécialement quand on considère la difficulté de voir le Candida dans les matériaux organiques examinés. Cela a aussi été rapporté par R. S. Escuro, Z. O. Karaev et T. J. Walsh (54).
Les résultats positifs cités ci-dessus nous permettent de confirmer que le Candida est toujours présent dans les tissus des patients cancéreux. Non seulement ça, mais l’espèce Candida représente aujourd’hui, d’après plusieurs chercheurs, la première cause de morbidité et de mortalité chez les patients affectées par les néoplasies du système hémolymphopoïétique. (55)
O. Uzun a même analysé toutes les données, de 1974 à 1999, concernant la présence de candidoses chez les patients et les facteurs pronostiques, y compris les éléments prévisibles de mortalité, et il est parvenu à la conclusion que le taux global de mortalité chez les patients du cancer varie entre 33 et 75% et que cela est indépendant du type du Candida infectant (56)

Le phénomène est d’habitude interprété comme une conséquence de l’affaiblissement et de l’épuisement de l’organisme en raison des lésions néoplasiques. Au contraire, nous devons croire que l’agression du Candida, au sens carcinogénique, a lieu après les phases pathogènes superficielles – c’est-à-dire, après les candidoses classiques épithéliales en plusieurs stades :

  • enracinement dans les tissus connectifs profonds (dans les divers organes).
  • expansion avec évocation de la réaction organique qui tente d’enkyster les colonies fongiques, le résultat étant la formation de néoplasies.
  • croissance à la fois dans les tissus environnants et éloignés (métastases).
  • épuisement progressif de l’organisme avec pour conséquence une invasion globale de celui-ci. C’est le stade communément observé et considéré comme “opportuniste”.
  • décès.

En résumé, le Candida n’est pas une cause post hoc mais ante hoc.


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